Reconnaître les symptômes de l’AVC : un guide complet pour agir vite

L’Accident Vasculaire Cérébral (AVC), souvent appelé « attaque cérébrale », survient lorsqu’une partie du cerveau n’est plus correctement irriguée en sang. Cette interruption empêche les cellules nerveuses de recevoir l’oxygène et les nutriments nécessaires à leur fonctionnement, ce qui provoque leur mort rapide.
En France, on recense plus de 140 000 AVC chaque année, soit un toutes les quatre minutes. Agir rapidement peut faire toute la différence entre une guérison complète et des séquelles graves.

Les symptômes les plus fréquents

Reconnaître les premiers signes d’un AVC est essentiel pour sauver des vies. Voici les symptômes les plus caractéristiques :

1. Déformation de la bouche ou du visage

  • Un côté du visage peut se paralyser soudainement.
  • La personne n’arrive plus à sourire correctement.
  • La lèvre inférieure tombe d’un côté.

👉 Test rapide : demandez à la personne de sourire — si un côté du visage ne bouge pas, appelez immédiatement les urgences.

2. Faiblesse ou engourdissement d’un membre

  • Une perte de force ou un engourdissement soudain du bras, de la jambe ou d’un côté du corps.
  • La personne ne peut plus lever les deux bras à la même hauteur.

👉 Test rapide : demandez-lui de lever les deux bras — si l’un d’eux retombe, c’est un signe fort d’AVC.

3. Troubles de la parole (élocution difficile)

  • La personne parle de manière confuse, articule mal, ou ne trouve plus ses mots.
  • Le discours devient incompréhensible, voire absent.

👉 Test rapide : demandez-lui de répéter une phrase simple — si les mots sortent mal ou sont incohérents, appelez le 15.

4. Troubles de la compréhension

  • Difficulté soudaine à comprendre des phrases simples.
  • La personne semble perdue ou désorientée, même sur des choses familières.

5. Troubles visuels et maux de tête soudains

  • Perte de la vision d’un œil ou vision double.
  • Céphalée brutale et intense, souvent accompagnée de nausées.

6. Perte d’équilibre ou vertiges

  • Difficulté à marcher droit.
  • Chute inexpliquée.

Pourquoi chaque minute compte

Le cerveau est un organe extrêmement sensible :
➡️ 2 millions de neurones meurent chaque minute sans oxygène.
C’est pourquoi il faut appeler le SAMU (15) dès les premiers signes, même si les symptômes disparaissent rapidement.
Dans certains cas, une prise en charge dans les 4h30 après le début des symptômes peut permettre l’administration d’un traitement appelé thrombolyse, qui peut dissoudre le caillot responsable.

Les différents types d’AVC

1. AVC ischémique (80 % des cas)

  • Causé par un caillot sanguin qui bloque une artère cérébrale.
  • Traitement : thrombolyse ou thrombectomie (retrait du caillot).

2. AVC hémorragique (20 % des cas)

  • Causé par la rupture d’un vaisseau sanguin, provoquant une hémorragie cérébrale.
  • Traitement : contrôle de la pression artérielle et chirurgie si nécessaire.

Prévenir l’AVC : les bons réflexes au quotidien

La prévention est la meilleure arme contre l’AVC.
Voici les principaux facteurs de risque et les solutions pour les éviter :

Facteur de risqueSolution préventive
Hypertension artérielleSurveillance régulière et traitement médical
TabacArrêt complet du tabac
SédentaritéPratique d’une activité physique modérée (30 min/jour)
Alimentation riche en graisses/sucresPrivilégier fruits, légumes, fibres, poissons gras
DiabèteContrôle glycémique régulier
Excès d’alcoolConsommation modérée
Stress chroniqueTechniques de relaxation, méditation, sommeil suffisant

Qui est le plus à risque ?

  • Les personnes de plus de 55 ans
  • Les personnes souffrant d’hypertension, de diabète, ou de troubles cardiaques
  • Les fumeurs et sédentaires
  • Les personnes ayant déjà subi un AVC ou un accident ischémique transitoire (AIT)

Après un AVC : l’importance de la rééducation

Une prise en charge rapide permet souvent une récupération partielle ou totale.
La rééducation (kinésithérapie, orthophonie, ergothérapie) aide à retrouver les fonctions motrices, la parole et l’autonomie.
Le soutien psychologique et familial est également crucial.

L’AVC n’est pas une fatalité, mais une urgence absolue.
Reconnaître rapidement les signes — déformation du visage, perte de force, troubles de la parole ou de compréhension — peut sauver une vie.
Chaque seconde compte : appelez immédiatement le SAMU (15) au moindre doute.
La prévention, l’hygiène de vie et la sensibilisation du grand public sont les clés pour réduire le nombre d’AVC chaque année.

Foire aux Questions (FAQ)

1. Quelle est la différence entre un AVC et un AIT ?

L’AIT (Accident Ischémique Transitoire) est une forme brève d’AVC : les symptômes disparaissent en moins de 24 heures. Cependant, c’est un signal d’alerte majeur annonçant souvent un AVC dans les jours ou semaines suivantes.

2. Peut-on faire un AVC à tout âge ?

Oui. Bien que plus fréquent après 55 ans, un AVC peut survenir chez les jeunes adultes, voire les enfants, notamment en cas de malformation vasculaire, de traumatisme ou de problème cardiaque.

3. Comment savoir si on a fait un AVC pendant la nuit ?

Certains AVC surviennent pendant le sommeil. Au réveil, on peut remarquer une paralysie d’un côté, une difficulté à parler ou une vision altérée. Il faut appeler le 15 sans attendre.

4. Combien de temps faut-il pour récupérer d’un AVC ?

Cela dépend de la gravité, de la zone du cerveau touchée et de la rapidité de la prise en charge. Certaines personnes récupèrent en quelques semaines, d’autres nécessitent une rééducation longue durée.

5. L’AVC peut-il être évité ?

Oui, dans de nombreux cas. En adoptant une alimentation équilibrée, en arrêtant de fumer, en contrôlant sa tension et en faisant de l’exercice régulièrement, on réduit considérablement le risque.

6. Quels examens confirment un AVC ?

Le diagnostic repose sur une imagerie cérébrale (scanner ou IRM) permettant de distinguer un AVC ischémique d’un AVC hémorragique, afin d’adapter le traitement au plus vite.

7. Quelle conduite adopter face à une personne suspectée d’AVC ?

  • Ne pas la faire boire ni manger.
  • Ne pas lui donner de médicaments.
  • La placer en position de sécurité si elle est inconsciente.
  • Appeler immédiatement le SAMU (15) et noter l’heure d’apparition des premiers symptômes.

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